al
Agenda
Les sens
Sauvage
Tendance & Culture
Repas vers le futur
Plante sauvage comestible : l'ortie, un trésor de la nature
17/03/2021
Partager l'article : Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn

Cueillette et cuisine sauvage
Article-cuisinesauvage-ortie-LorineHennebelle-2021
L'ortie, cette plante urticante détestée des jardiniers… est en fait un véritable trésor ! Comestible et dotée de nombreuses vertus médicinales, vous ne la verrez plus d'un mauvais œil après la lecture de cet article. Et, comme moi, vous profiterez de chaque rayon de soleil pour partir à sa cueillette. 



L'ortie, une plante sauvage accessible à tous
Qui n'a jamais été piqué par les feuilles de l'ortie ? Cette plante aux premiers abords agressive, qui pourrait rebuter les plus aguerris d'entre nous, ne demande pourtant qu'à être apprivoisée. C'est une plante très accessible, quand on sait comment la cueillir, puisqu'elle pousse partout près de chez nous !  En France, il existe deux types d'orties urticantes : la grande ortie, ortie dioïque ou Urtica Dioica, et la petite Ortie, ortie brûlante ou Urtica urens. Elles sont toutes deux des plantes herbacées communes de la famille des Urticaceae, qui poussent en parterre. Elles ont les mêmes propriétés médicinales et culinaires.  Les deux espèces se distinguent d'un point de vue botanique. La grande ortie est une plante vivace, pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur. Sa tige est carrée et velue, ses racines pivotantes. Ses feuilles sont triangulaires, dentées, et opposées. Elle est dioïque, chaque pied est monosexué, à fleurs mâles ou à fleurs femelles. L'ortie brûlante est une plante annuelle, plus petite - elle atteindra jusqu'à 30 cm de hauteur -, avec des feuilles ovales et dentées. Elle est monoïque, ses fleurs mâles et femelles sont localisées sur le même pied. 



L'ortie, source de nombreux nutriments
Article-cuisinesauvage-ortie-LorineHennebelle-2021


L'ortie est très nutritive. Elle est riche en protéines « complètes » : 8g de protéines pour 100g de feuilles fraîches, et jusqu'à 40% en protéines de son poids sec. Elle contient également des provitamines, de la vitamine C, vitamine E, des sels minéraux, ainsi que des oligo-éléments tels que le fer (en grande quantité), le potassium, le magnésium et le calcium.  Par conséquent, elle est source d'énergie, anti-fatigue, anti-anémiante, anti-inflammatoire, et ses feuilles ont des vertus anti-allergiques. En infusion, l'ortie soulage des troubles articulaires douloureux, des rhinites et des allergies. Faites sécher les feuilles au soleil, ou dans un four à basse température (40°C). Infusez-les dans une eau chaude, mais pas bouillante.  Vous pouvez utiliser de la poudre de feuilles séchées en masque pour le cuir chevelu, elle a des propriétés anti-pelliculaires et favorise la pousse de cheveux. Les racines sont bénéfiques pour la prostate. 

L'ortie, une plante comestible à portée de main 
Tout est comestible dans l'ortie ! De la racine aux feuilles, en passant par les tiges et les graines… Il serait dommage de s'en priver, d'autant qu'elle pousse très facilement dans nos jardins, au point d'envahir tout l'espace si nous n'y prenons pas garde ! 

Les graines fraîches grillées peuvent être saupoudrées sur du pain, en salade, ou dans des galettes de légumes. Elles ont un fort apport en protéines. Tandis que les graines mûres peuvent agrémenter un muesli.  Pour les feuilles, il est préférable de récolter les jeunes pousses printanières et automnales. À d'autres périodes de l'année, cueillez les 6 dernières feuilles, qui sont les plus tendres. Au delà, elles deviennent trop fibreuses pour les apprécier dans l'assiette. L'idéal est de consommer l'ortie fraîche pour garder tous ses bienfaits, en jus, en smoothie, en pesto. Cuite, elle se cuisine en quiche, en soupe, en ravioles…  Les jeunes feuilles, ainsi que les extrémités de tiges, se cuisinent comme des pousses d'épinards : crues en salade, ou cuites dans une poêle chaude avec de l'huile. Ou encore dans de l'eau bouillante et salée pendant une minute, et dans ce cas, gardez l'eau du bouillon pour l'utiliser autrement !  Pour un apéritif gourmand et sain, vous pouvez réaliser des chips d'ortie, avec des feuilles frites 1 à 2 minutes dans l'huile. Vous trouverez ici une recette de raviolis aux orties et chèvre !



Comment cueillir l'ortie et s'en sortir intacte ?
Avant même de la cuisiner, la grande question est de savoir comment cueillir l'ortie sans blessure ? Les poils de l'ortie, qui sont la cause de tous les maux, ont un sens : ils pointent vers le haut. Ils entrent facilement dans une direction, et bloquent quand on veut les sortir dans l'autre. Il faut donc bien avoir un geste de bas vers le haut sur la tige. En respectant ce sens lors de la cueillette, vous éviterez bien des dégâts.  L'autre solution miracle est de porter des gants épais. Une fois en cuisine, il faut casser le poil en coupant ou hachant les feuilles, ou l'éliminer par broyage, mixage ou cuisson.  Les racines se cueillent début de l'hiver ou fin de l'automne. Les jeunes poussent se récoltent entre avril et mai, les graines vertes de juin à juillet, et les graines mûres courant septembre.

Mise en garde, pour une cueillette respectueuse et sans danger : 
Prendre bien soin de ne cueillir que des pousses et fleurs non abîmées, dans des lieux non pollués. Garder en tête de cueillir au maximum 1/3 de la population, pour ne pas traumatiser la plante et lui permettre de s'épanouir. Cueillir uniquement les parties dont vous avez besoin. Trier et bien laver la récolte avant usage, pour vous protéger de certains parasites, bactéries ou agents pathogènes.




1. L’ortie c’est Malin, Alix Lefief-Delcourt, Editions Leduc.s

Retour
Agenda
Les sens
Sauvage
Tendance & Culture
Repas vers le futur
Plante sauvage comestible : l'ortie, un trésor de la nature
17/03/2021
Partager l'article : Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn

Cueillette et cuisine sauvage
Article-cuisinesauvage-ortie-LorineHennebelle-2021
L'ortie, cette plante urticante détestée des jardiniers… est en fait un véritable trésor ! Comestible et dotée de nombreuses vertus médicinales, vous ne la verrez plus d'un mauvais œil après la lecture de cet article. Et, comme moi, vous profiterez de chaque rayon de soleil pour partir à sa cueillette. 



L'ortie, une plante sauvage accessible à tous
Qui n'a jamais été piqué par les feuilles de l'ortie ? Cette plante aux premiers abords agressive, qui pourrait rebuter les plus aguerris d'entre nous, ne demande pourtant qu'à être apprivoisée. C'est une plante très accessible, quand on sait comment la cueillir, puisqu'elle pousse partout près de chez nous !  En France, il existe deux types d'orties urticantes : la grande ortie, ortie dioïque ou Urtica Dioica, et la petite Ortie, ortie brûlante ou Urtica urens. Elles sont toutes deux des plantes herbacées communes de la famille des Urticaceae, qui poussent en parterre. Elles ont les mêmes propriétés médicinales et culinaires.  Les deux espèces se distinguent d'un point de vue botanique. La grande ortie est une plante vivace, pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur. Sa tige est carrée et velue, ses racines pivotantes. Ses feuilles sont triangulaires, dentées, et opposées. Elle est dioïque, chaque pied est monosexué, à fleurs mâles ou à fleurs femelles. L'ortie brûlante est une plante annuelle, plus petite - elle atteindra jusqu'à 30 cm de hauteur -, avec des feuilles ovales et dentées. Elle est monoïque, ses fleurs mâles et femelles sont localisées sur le même pied. 



L'ortie, source de nombreux nutriments
Article-cuisinesauvage-ortie-LorineHennebelle-2021


L'ortie est très nutritive. Elle est riche en protéines « complètes » : 8g de protéines pour 100g de feuilles fraîches, et jusqu'à 40% en protéines de son poids sec. Elle contient également des provitamines, de la vitamine C, vitamine E, des sels minéraux, ainsi que des oligo-éléments tels que le fer (en grande quantité), le potassium, le magnésium et le calcium.  Par conséquent, elle est source d'énergie, anti-fatigue, anti-anémiante, anti-inflammatoire, et ses feuilles ont des vertus anti-allergiques. En infusion, l'ortie soulage des troubles articulaires douloureux, des rhinites et des allergies. Faites sécher les feuilles au soleil, ou dans un four à basse température (40°C). Infusez-les dans une eau chaude, mais pas bouillante.  Vous pouvez utiliser de la poudre de feuilles séchées en masque pour le cuir chevelu, elle a des propriétés anti-pelliculaires et favorise la pousse de cheveux. Les racines sont bénéfiques pour la prostate. 

L'ortie, une plante comestible à portée de main 
Tout est comestible dans l'ortie ! De la racine aux feuilles, en passant par les tiges et les graines… Il serait dommage de s'en priver, d'autant qu'elle pousse très facilement dans nos jardins, au point d'envahir tout l'espace si nous n'y prenons pas garde ! 

Les graines fraîches grillées peuvent être saupoudrées sur du pain, en salade, ou dans des galettes de légumes. Elles ont un fort apport en protéines. Tandis que les graines mûres peuvent agrémenter un muesli.  Pour les feuilles, il est préférable de récolter les jeunes pousses printanières et automnales. À d'autres périodes de l'année, cueillez les 6 dernières feuilles, qui sont les plus tendres. Au delà, elles deviennent trop fibreuses pour les apprécier dans l'assiette. L'idéal est de consommer l'ortie fraîche pour garder tous ses bienfaits, en jus, en smoothie, en pesto. Cuite, elle se cuisine en quiche, en soupe, en ravioles…  Les jeunes feuilles, ainsi que les extrémités de tiges, se cuisinent comme des pousses d'épinards : crues en salade, ou cuites dans une poêle chaude avec de l'huile. Ou encore dans de l'eau bouillante et salée pendant une minute, et dans ce cas, gardez l'eau du bouillon pour l'utiliser autrement !  Pour un apéritif gourmand et sain, vous pouvez réaliser des chips d'ortie, avec des feuilles frites 1 à 2 minutes dans l'huile. Vous trouverez ici une recette de raviolis aux orties et chèvre !



Comment cueillir l'ortie et s'en sortir intacte ?
Avant même de la cuisiner, la grande question est de savoir comment cueillir l'ortie sans blessure ? Les poils de l'ortie, qui sont la cause de tous les maux, ont un sens : ils pointent vers le haut. Ils entrent facilement dans une direction, et bloquent quand on veut les sortir dans l'autre. Il faut donc bien avoir un geste de bas vers le haut sur la tige. En respectant ce sens lors de la cueillette, vous éviterez bien des dégâts.  L'autre solution miracle est de porter des gants épais. Une fois en cuisine, il faut casser le poil en coupant ou hachant les feuilles, ou l'éliminer par broyage, mixage ou cuisson.  Les racines se cueillent début de l'hiver ou fin de l'automne. Les jeunes poussent se récoltent entre avril et mai, les graines vertes de juin à juillet, et les graines mûres courant septembre.

Mise en garde, pour une cueillette respectueuse et sans danger : 
Prendre bien soin de ne cueillir que des pousses et fleurs non abîmées, dans des lieux non pollués. Garder en tête de cueillir au maximum 1/3 de la population, pour ne pas traumatiser la plante et lui permettre de s'épanouir. Cueillir uniquement les parties dont vous avez besoin. Trier et bien laver la récolte avant usage, pour vous protéger de certains parasites, bactéries ou agents pathogènes.




1. L’ortie c’est Malin, Alix Lefief-Delcourt, Editions Leduc.s

Retour

Un projet, une collaboration ?

Racontez-moi votre histoire !

+ 33 (0)6 35 56 62 16

Paris / Rennes / Montpellier

Retrouvez deux fois par mois votre dose d’inspiration culinaire !
Au menu : des idées de recettes, le calendrier de fruits et légumes de saison, des astuces anti-gaspi, des inspirations…
Rejoignez-moi dans une cuisine végétale, colorée et naturelle !

Foodletter

À propos
Cheffe, Designer et styliste culinaire
Je conjugue le bon et le beau ! J’accompagne les marques et les médias acteurs·trices d’un mode de vie durable, par la création et la mise en scène de recettes naturelles et colorées qui subliment leur histoire.
Recettes
Actus

© Lorine Hennebelle 2023
Mentions légales
Développement Léo d’Antoni